N°131 Juin 2000

Le LIbérateur journal de la Croix Bleue

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Editorial

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                 Où sont les Militants

Peut-on parler de «crise du militantisme» alors que le nombre des associations n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui : que l'on observe la multiplication des associations dites humanitaires, de, celles soucieuses d'écologie ou de droits de l'homme ? A y regarder de plus près, le phénomène n’est pourtant pas aussi évident.
 Et tandis que fleurissent les petites associations autocentrées sur les loisirs de leurs membres (associations sportives, du troisième âge, club de loisirs spécialisés... deviennent moins nombreuses et moins actives celles qui interviennent dans l'espace public (désintérêt pour le politique, l'action syndicale, affaiblissement du lien social, repli sur la vie privée).
 Cette crise du militantisme signifie-t-elle la fin de l'engagement ? 
Gardons-nous de répondre et observons simplement qu'il s'agit d'une évolution des rapports entre la société et individu et que cette évolution, qu’on le veuille ou non, n'est pas sans influence sur la réalité, de la Croix Bleue. 
A nous de la prendre en compte si nous voulons assurer la pérennité de notre Association.

J.C.D.

La graine était semée

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En y réfléchissant bien je crois bien que la petite graine a été semée en octobre /novembre 1997
Le résultat : toutes celles et ceux qui ma connaissent peuvent à leur tour un témoigner, il n'y a pas trop a se plaindre.
Devant me faire opérer, ce fut en effet en octobre / novembre 1997 que je rencontrai l'anesthésiste ;
et ce fut lui qui déclencha un long et laborieux processus de réflexions personnelles sur mon état.
A sa question
- «Vous buvez beaucoup ?».
Moi, sûr que rien ne laissait deviner l'ampleur des dégâts dont j'avais conscience, lui répondis :
- «Moi ? Comme tout le monde ; un peu, sans plus !».
- «Vous savez, Monsieur», me répondit il, «si vous continuez ainsi, je ne vous en donne pas pour cinq ans».
Et moi de répondre - et je le pensais vraiment - :
- «Aucune importance». Il me dit alors :
- «Si vous ne le faites pas pour vous, faîtes le au moins pour votre fils. Quel âge a t il ?
- «Deux ans.» La graine était semée.

L'intervention faite, je rentrai à la maison pour menacer ma femme d'un couteau qu'elle s'empressa de saisir. 
Du sang, des cris, des gendarmes. 
Je n'en dirai pas plus, ayant une opinion bien arrêtée qui pourrait choquer quelques personnes dites «bien pensantes»... Notre entreprise fut fermée, ma femme partit avec le petit et, pour la première fois de ma vie, 
j'eus vraiment mal de mon état alcoolique et de ses conséquences, non pas pour moi ou pour quiconque, mais pour mon fils. Alors que faire après des années à boire jour et nuit, lorsque la douleur physique s'ajoute à celle psychologique qui rend fou, fou de cette douleur si personnelle, si terrible ?

Ma belle-mère m'avait à plusieurs reprises parlé d'un Membre de la Croix Bleue qu'elle connaissait. Boire, boire, reboire, et puis, un jour, la prise de conscience que jamais je ne pourrais m'en sortir seul. Rendez-vous fut pris. J'allais à quelques réunions de la Section de Munster voir cette personne. Guidé par lui, nous fîmes toutes les démarches nécessaires pour que je sois admis au plus vite à Château Walk. Chose dite, chose faite. J'y partis le 12 janvier 1998 pour «en sortir» début avril. Sur mon séjour, Je ne dirai pas grand-chose mais le résultat fut que je ne bois plus d'alcool !

Jean-Yves (44 ans) Permanence de Ribeauvillé

Un remède utilisé en chimiothérapie

efficace contre l’alcoolisme

Un médicament utilisé en chimiothérapie pourrait se révéler efficace pour guérir certains alcooliques souffrant de déséquilibres chimiques dans le cerveau.

L'ondansetron serait hautement efficace pour soigner la dépendance de patients alcooliques depuis l'adolescence ou dès l'âge de vingt ans, affirment des chercheurs texans, auteurs d'une étude publiée mardi par le journal de l'American Médical Association.

Après avoir examiné 271 patients sur onze semaines, les chercheurs ont trouvé que les patients prenant de l'ondansetron (commercialisé sous le nom de Zofran) étaient 20% plus nombreux à parvenir au sevrage d'alcool que les patients prenant un placebo.

«Depuis des décennies on sait que pour certains, l'alcoolisme vient de la famille et que certaines anormalité du cerveau sont héréditaires», a indiqué le docteur Bankole Johnson, Professeur de psychiatrie et pharmacologie à l'Université des Sciences et de la Santé à San Antonio (Texas).
Le médicament agit sur les neurotransmetteurs du cerveau, la dopamine et la sérotonine, pour réduire la dépendance.

«L'ondansétron réduit considérablement l'envie pressante de boire parmi ces alcooliques biologiques, en corrigeant les déséquilibres dans le cerveau»,
a ajouté M. Johnson. Un adulte sur 13 (soit 14 millions de personnes) est alcoolique aux Etats-Unis selon l'étude.

Dépêche AFP (2210812000)
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